Et toi, le confinement, tu l’as vécu comment ? #2 (Margaux Poulingue, CM2)

Trois mois de confinement, c’est long. Alors que cette période inédite touche à sa fin, nous avons souhaité donné la parole à nos élèves. L’école à distance, la routine qui s’installe, les galères mais aussi les bénéfices, parfois inattendus. Comment l’ont-ils vécu ? Qu’ont-ils appris sur eux, sur le monde et notre époque ? D’ailleurs, languissent-ils de retrouver un semblant de normalité, à commencer par le chemin de l’école, qu’on espère tous possible en septembre prochain ?

Agée de 11 ans, Margaux Poulingue, élève en CM2, a accepté d’être la seconde à nous donner son avis et on la remercie. Auparavant installée en région parisienne, elle est arrivée à Marrakech avec sa famille il y a deux ans. Son frère, Martin, est également à l’école, en CE1. Par téléphone, elle a répondu à toutes nos questions avec franchise et une note d’espoir.

Pour commencer, comment as-tu vécu ces trois mois de confinement, sur le plan personnel ? As-tu ressenti des manques ou au contraire, un certain plaisir à vivre confinée, avec tes proches ?

Je l’ai plutôt bien vécu, même si à la fin c’était un peu dur et long. Je crois que ne pas pouvoir sortir dehors, partir me promener, en voiture, voir les gens et des amis sont les choses qui m’ont le plus manquées. Au contraire, j’ai beaucoup apprécié durant cette période d’être avec mon frère et mes parents. On a partagé beaucoup de temps ensemble, même avec mes proches qui vivent loin. Je communiquais beaucoup avec eux, plus qu’avant. Mes mamies, par exemple, je les appelle tous les jours maintenant. J’ai aussi beaucoup utilisé la visio par ordinateur pour garder contact avec mes amies de France.

Comment vis-tu tes premiers jours de déconfinement ?

Maintenant que le confinement est fini, je vois que les gens sortent, reprennent leurs habitudes et je fais un pareil. Je n’ai pas oublié mais c’est déjà un peu différent, je sens que je reprends peu à peu ma vie d’avant.

On sait qu’auprès des jeunes, la pandémie a suscité beaucoup de curiosité, de stress aussi et d’inquiétude. Comment t’es-tu informée de l’évolution de la situation ?

Au début, je regardais beaucoup les informations avec mes parents, sans que ça me fasse peur. Sur la fin du confinement, nous avons déménagé et maintenant, on ne la regarde plus car on en a plus.

L’école à distance, parlons-en un peu. Comment as-tu vécu sa mise en place ? As-tu vite trouvé tes marques ?

Je me suis assez vite adaptée à ce nouveau dispositif, ça ne m’a pas énormément dérangé. Il a fallu le temps que ça se mette en place mais une fois que c’était le cas, et grâce aux visio, je trouvais ça bien. On pouvait parler des difficultés avec la maîtresse, revenir sur les problèmes ou les exercices qu’on ne comprenait pas. Mes parents m’aidaient aussi quand j’avais un problème. Pour moi, les visio, c’était un moment toujours important.

Quel était ton emploi du temps de travail ?

En général, je travaillais le matin. Entre 10 h 30 et 12 h 30 et si je n’avais pas terminé les devoirs, je continuais l’après midi.

Comment envisages-tu la rentrée et tes premiers pas au collège, un grand moment dans la vie d’une élève, et qui se feront forcément dans un cadre sanitaire plus strict ?

J’ai hâte, je pense que ça va bien se passer. En tout cas, ça va nous faire du bien de retourner à l’école, d’être encadrés comme avant et de retrouver ses camarades, ses petites habitudes… Pour les règles d’hygiène, les gestes barrières, je ne me fais pas trop de souci. Je vais rentrer au collège, on commence à être grands, on saura être sérieux et bien les appliquer. Cela sera peut-être un plus compliqué pour les tous petits.

Pendant toutes ces longues journées à la maison, comment faisais-tu pour t’occuper ?

Il y a deux choses que j’ai aimé faire pendant ce confinement. D’abord, laisser passer le temps, ce que que je ne faisais jamais avant. Prendre le temps de me poser, dans mon lit, ou en marchant dans le jardin et laisser aller les choses qui me passaient par la tête. Réfléchir un peu sur tout. Aussi, j’ai pas mal regardé des films, des séries et des dessins animés sur Netflix.

Pour finir, si tu pouvais te « télétransporter » où tu veux, là, maintenant, tu irais où ?

Je pense à Clamart, la ville près de Paris où je vivais avant de venir à Marrakech. C’est là que se trouve mes amies de toujours.

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