AMELIE LIBRE, HOURIA ALLAOUA ET PHILIPPE BRUNEL RECOIVENT LES PALMES ACADEMIQUES

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 Les palmes académiques décernées à Amélie Libre, Houria Allaoua et Philippe Brunel

Vendredi soir, la directrice de l’école Amélie Libre et notre secrétaire général Philippe Brunel, ainsi que notre ancienne collègue et enseignante Houria Allaoua, aujourd’hui à la retraite, se sont vus décerner l’ordre de chevalier des palmes académiques à l’occasion d’une réception organisée sur le parvis du nouveau bâtiment administratif.

Lors de cette cérémonie, empreinte d’émotions à plusieurs raisons, le parcours de ces trois personnes au sein de l’éducation nationale (mais pas que) a été salué par le proviseur de l’établissement, M. Serge Faure. Les récipiendaires, émus, ont également pris la parole, remerciant unanimement les équipes de l’établissement et ce, avant que tout le monde se réunisse et partage le verre de l’amitié.

Pour rappel, les palmes académiques récompensent les personnes qui se sont distinguées au service de l’éducation nationale, de la diffusion de la culture et de la langue française.

Nous vous partageons les discours du proviseur ci-dessous.

Mesdames et monsieur les récipiendaires, Chers collègues,

Chaque cérémonie de Palmes Académiques est un moment important dans la vie d’une société scolaire car elle est l’occasion de mettre à l’honneur des femmes et des hommes qui se consacrent à cette noble cause et chaque jour plus importante pour la vie de nos sociétés, celle de l’éducation et de la formation. Femmes et homme, et c’est le cas ce soir, qui en raison de leurs actions, de leur dévouement, méritent une reconnaissance particulière du pays.
Les Palmes académiques constituent en effet l’une des distinctions les plus anciennes et les plus prestigieuses décernées en France. L’Ordre des Palmes académiques créé au début du XIXème siècle par Napoléon 1er et réinstitué par le bien nommé président du Conseil, Edgar FAURE, n’est plus uniquement accessible aux membres de l’Université comme à son origine, mais aussi à tous les personnels de l’éducation, français ou étrangers, ainsi qu’à tous ceux, qui de près ou de loin, s’intéressent et participent à l’éducation. Cet ordre ne distingue plus seulement la fonction, comme c’était le cas à l’origine, mais bien les services rendus.
L’histoire des Palmes académiques se confond avec l’histoire de notre école et de ses enseignants. Ainsi, les deux rameaux de laurier qui constituent l’insigne rappelle l’Antiquité et, la couleur violette de leur ruban, signe de sagesse rappelle la couleur de l’encre des écoles communales, celle qui tachait les cahiers, les buvards et les doigts et celle qui permettait d’apprendre à écrire.

Les trois récipiendaires que nous honorons ce soir, en dehors de leurs singularités propres, partagent beaucoup de valeurs en commun :

-) un fort attachement au service public d’éducation
-) un engagement professionnel de tous les instants

-) un engagement citoyen jamais démenti et une volonté de consacrer leur vie professionnelle au bien-être, au développement et à la réussite des élèves qui leur sont confiés et au respect de l’Institution.

Comme toute distinction, les Palmes académiques sont avant tout une reconnaissance, une marque de considération. Elles instituent en retour des devoirs, le devoir de poursuivre votre action dans la voie que vous avez tracée, mais aussi le devoir de solidarité, de partage des valeurs entre tous les membres de l’Ordre dont vous ferez ce soir partie. Soyez fiers de cette distinction qui vous est remise aujourd’hui et sachez nourrir cette passion qui vous a valu d’entrer dans cet ordre éminent.

Madame Houria ALLAOUA ABDERRAZIK

Après de brillantes études qui l’ont amené à un Doctorat de biologie cellulaire et moléculaire obtenue en 1990 à l’Université de cette belle ville de Montpellier, madame Houria ALLAOUA a entamé une carrière de chercheuse qui l’a amené à rejoindre, entre autres, les équipes du CNRS et de l’INSERM, travaillant à Montpellier mais aussi à Paris et Montréal. Mais, alors que sa carrière semblait toute tracée, Houria ALLAOUA, qui a toujours voulu être en accord avec ses convictions, sans doute un trait de caractère qu’elle doit à son prénom, qui signifie « liberté » en arabe, a décidé, pour notre grand bonheur, de se tourner vers l’enseignement, convaincue que sa sociabilité, sa gentillesse, sa générosité et sa patience seraient plus utiles auprès de jeunes enfants. Elle a ainsi été reçue au concours de professeure des écoles en 1994, je crois, et commencé sa carrière dans ses nouvelles missions à Montpellier avant de rejoindre notre établissement de Marrakech en 1999.

Au-delà de ce parcours brillant, de son investissement permanent auprès de l’établissement, de ses élèves et de ses familles, cette femme de devoir mais aussi de tête et de cœur, passionnée, investie, et d’une droiture et franchise exemplaires, nous a laissé également en souvenir son amour de la langue française et de la langue arabe et de leurs interconnexions, sa passion pour la musique et le théâtre, les contes qu’elle écrivait pour et avec ses élèves.
Je suppose que ses passions et son amour de sa famille continuent à s’exprimer pleinement maintenant qu’elle profite d’une retraite ô combien méritée.

Sur proposition du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, et au nom du premier ministre, par Décret en date 22 décembre 2021, j’ai le plaisir, madame Houria ALLAOUA ABDERRAZIK, de vous nommer chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.

Monsieur Philippe BRUNEL

Philippe BRUNEL, après un court passage en sciences politiques, s’est orienté vers des études de lettres modernes et a obtenu une maîtrise en soutenant un TER, travail d’études et de recherches autour de l’œuvre du poète gascon Paul-Jean TOULET intitulé « le sentiment de l’exil chez le poète Paul-Jean TOULET ». Ceux qui le connaissent bien peuvent affirmer sans risque d’erreur que poète, il sait le rester dans tous les* moments de sa vie quotidienne, et que, le sentiment d’exil a dû parfois s ‘imposer à lui pendant les longues semaines de confinement qu’il a connu peu de temps après son arrivée à Marrakech.
Après quelques années de remplacements comme enseignant de français et de latin, dont le remplacement de sa propre épouse, je parle bien entendu de remplacement comme enseignant, Philippe BRUNEL a passé et réussi le concours des IRA, instituts régionaux d’administration, à Lille en 1995. Il
a alors commencé sa carrière, comme attaché d’administration scolaire et comme comptable au LP du Coteau puis a brillamment été reçu au concours très sélectif de CASU et a poursuivi sa carrière d’abord à Saint-Étienne, puis à la cité scolaire Bainbridge en Guadeloupe, puis à Montbrison, ville dans laquelle il s’installe et enfin à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne avant de rejoindre Marrakech en septembre 2019.

Je ne m’attarderai pas sur les très grandes qualités professionnelles de Philippe BRUNEL ni sur ses réelles aptitudes au management dans des structures aussi complexes que peut l’être le lycée français Victor Hugo, ni sur sa capacité à dynamiser et professionnaliser ses équipes tout en facilitant les projets et les actions innovantes au sein de l’établissement, et bien d’autres qualités et compétences professionnelles. Mais, par contre je souhaite mettre en avant ses qualités humaines. C’est quelqu’un qui toujours fait toujours preuve d’attention à l’autre, qui cherche en permanence la solution qui permettra de faire avancer les projets et de faciliter le quotidien de ceux qui les portent, qui sait rendre joyeux ses collaborateurs et qui sait aussi profiter de la vie tout en privilégiant des valeurs de partage. Bref, seuls peut-être, au regard de son enracinement stéphanois, certains lyonnais peuvent lui trouver quelque défaut.

Sur proposition du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, et au nom du premier ministre, par Décret en date 21 juillet 2021, j’ai le plaisir, monsieur Philippe BRUNEL, de vous nommer chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.

Madame Amélie LIBRE

Amélie LIBRE, après sa réussite au baccalauréat s’est dirigée vers des études supérieures de psychologie, peut-être anticipait-elle déjà, que cette spécialité lui serait ô combien utile quand elle serait plus tard directrice d’une école aussi importante et exigeante que celle du lycée Victor Hugo.

Très vite, elle s’est tournée vers l’éducation et l’accompagnement des jeunes, notamment ceux en difficultés tant scolaires que sociales en s’impliquant dans des emplois d’aide éducatrice dans des écoles en éducation prioritaire. En 2003, elle reprend des études universitaires et valide une licence de sciences de l’éducation dans la formation de l’adulte avant de réussir le
concours de professeure des écoles en 2005. Commence alors pour elle une longue carrière au service de l’enseignement public français et de ses valeurs qui vont la conduire à enseigner et diriger des écoles plutôt maternelles de
la région lilloise pendant une douzaine d’années.

De 2015 à 2017 se produit un tournant dans sa carrière, à l’occasion de son obtention du master POSEFI, « pilotage des Organisations Scolaires et Éducatives en France et à l’International » de l’université de Lille, formation au cours de laquelle elle découvre l’existence de ce si bel instrument de rayonnement et d’influence qu’est le réseau des établissements français à
l’étranger porté par l’AEFE. Elle postule sans trop y croire et débarque ainsi à l’école Renoir en septembre 2017. Que dire d’autre d’Amélie ?. D’abord que je remercie très chaleureusement les enseignants et formateurs du master POSEFI d’avoir ouvert les horizons de l’expatriation au sein de l’AEFE à Amélie. S’ils côtoient d’autres directrices comme elle, ce dont je doute, qu’ils n’hésitent pas une seule seconde. C’est une directrice d’une rare qualité, loyale, engagée, disponible et dynamique. Elle a su rapidement prendre la mesure de ce poste très complexe et, en plus, en pleine restructuration
immobilière. Ses compétences professionnelles sont unanimement et justement reconnues et sont marquées par un enthousiasme communicatif et un attachement de tous les instants au service public d’éducation et à ses valeurs. Elle participe ainsi très activement au rayonnement de l’établissement et de l’enseignement français à l’étranger.

Ses immenses qualités, qui sont en tous points remarquables, et son engagement méritent indéniablement d’être reconnus et distingués ce soir. J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour Amélie et sa capacité à se construire malgré les nombreux obstacles qu’elle a dû franchir. Mais surtout, et je tiens à le dire ce soir, c’est une bonne et belle personne.

Sur proposition du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, et au nom du premier ministre, par Décret en date 21 juillet 2021, j’ai le plaisir, madame Amélie LIBRE, de vous nommer chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.

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